La Grande Intox
Devant la déferlante de polémiques concernant les cosmétiques, et plus particulièrement leur composition, je n’ai pu résister à écrire un petit sujet… J’ai très longtemps (jusqu’à il n’y a pas si longtemps) fait partie de ces consommateurs insouciants et aveugles, menés par le bout du nez par de grandes multinationales attirés par l’argent, persuadés d’acheter « bon » et « bien ». Comment résister à ces crèmes qui promettent monts et merveilles ? Comment résister aux promesses toutes très alléchantes dont nous inondent les grandes marques ? Qui pourrait résister à ces textures douces, ces jolies couleurs, ces parfums suaves et délicats ? Qui, pourrait, raisonnablement, résister à la promesse d’une peau plus jeune, plus douce, plus tendue, plus colorée, voire même «plus heureuse » ?
Après une prise de conscience bien réelle, le marché du cosmétique bio, voire même maison, connaît un véritable boom. J’ai découvert cette mouvance, bien par hasard, mais à ma grande joie.
Ce qu’il faut savoir
Plusieurs reportages télé l’ont montré, des livres l’ont dénoncé. Il serait maintenant dérisoire de se cacher les yeux.
Il faut savoir, que dans un produit cosmétique industriel, les excipients principaux sont composés essentiellement d’eau et de produits issus de la pétrochimie.
Ces produits n’ont d’autre intérêt, que d’améliorer, qui la texture, qui la couleur, l’odeur, la tenue, ou la conservation du produit cosmétique. De nos jours, qui aimerait un savon qui ne sent rien, un shampoing qui ne mousse pas ?
Le plus effrayant reste la concentration en produits « actifs » (le fameux Q-10 Plus par exemple…), ceux sur lesquels est basée l’intégralité de la promotion publicitaire du produit, et ceux grâce auxquels on achète de bonne grâce, persuadés d’agir au mieux pour notre peau. Dans ces cosmétiques, la concentration en ingrédients actifs se situe aux alentours de 0,1% et malheureusement, ils sont assez rarement naturels.
Les faux-semblants
Attention également à ces marques qui veulent se faire croire « bio », « vertes », et basent toute leur image de marque sur cette idée de nature ou de naturel. C’est là où l’on s’aperçoit toute la portée d’une image, et d’une publicité (bien faite). Je vise particulièrement, des marques telles que Yves Rocher, The Body Shop pour ne citer qu’eux. Derrière toute une campagne de pub plus qu’alléchante, prônant les vertus de la nature, louant les plantes, les fleurs, les fruits… se cachent une kyrielle d’autres produits, tous issus de la pétrochimie. Attention donc, à ne pas se laisser berner, et ne pas tomber dans le piège publicitaire.
Changer ses habitudes
Dans un monde de surconsommation, il est (très) difficile de changer ses habitudes. L’Oréal et Nivéa ont monopolisé notre salle de bains, les produits Mustela jonchent les tables à langer de nos bambins, Gemey ou encore Bourjois ont de belles années devant eux, et dans nos trousses de maquillage.
Mais finalement, changer ses habitudes, n’est-ce pas une question de « vouloir » ? Quel plaisir, que de fabriquer de ses propres mains, sa crème de jour, mélanger les ingrédients, tambouiller gaiement, jouer aux apprenties sorcières, et voir l’émulsion prendre sous nos coups de fouet ? Quel bonheur, que de pouvoir choisir ce que l’on veut mettre dans nos crèmes et liniments. Cheveux secs ? Peau grasse ? Erythème ? Eczéma ? Vergetures ? On peut tout faire… et surtout, faire des produits sains, exempts de molécules de synthèse créées de toutes pièces par des chimistes un peu trop zélés, exempts de dérivés pétrochimiques, polluants et nocifs… et surtout, surtout, on peut faire sa propre crème, vraiment adaptée, vraiment efficace… quand on sait que dans un produit cosmétique maison, on peut avoir jusqu’à environ 40% d’ingrédients actifs, et naturels… comment ne pas comparer aux 0.1% des cosmétiques industriels ?