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Mon petit monde
2 août 2008

Le Mariage (suite)

La découverte, la Cérémonie

h4nopgaj

Déjà, mon beau-frère, mes parents et Antoine préparent la découverte. Le photographe veut la faire sur le pallier, entre les deux escaliers, devant une belle fenêtre… la lumière est magnifique ! Il reste sur le pallier en haut, il voit tout ainsi… je sors de la chambre, mon mari est déjà « en place »… maman me place mon voile, et… enfin, le signal est donné, la caméra tourne, le photographe est en place… je n’ai que quelques pas à faire pour découvrir mon homme… je m’avance doucement, et je le vois… dans la lumière de la fenêtre, il est magnifique dans son costume ivoire… je descends doucement les escaliers, et je vois son visage changer… mon mari pleure !! Lui, si fort, si impénétrable d’habitude, il pleure… j’arrive près de lui, comme dans un rêve, il me donne mon bouquet, et me murmure « tu es magnifique », les yeux pleins de larmes… il me prend dans ses bras, on s’embrasse, puis je descends les escaliers à son bras…

Mon papa avance ma voiture, je suis à la réception de l’hôtel, les réceptionnistes me félicitent… je monte dans ma voiture tant bien que mal, conduite par mon papa, on emmène Antoine aussi. Mon mari monte dans la voiture de son frère. Nous partons vers l’Abbaye où nous devons faire quelques photos… dans la voiture, le photographe me confie que l’habillage a été magnifique. Le cadre était superbe, la lumière parfaite, les photos sublimes. Ce sont les plus belles photos d’habillage qu’il ait faites depuis très longtemps, et depuis le début de cette saison. Il m’en montre quelques unes sur l’écran de son appareil photo, c’est vrai qu’elles sont sublimes ! Il sait capter l’émotion, le moment hors du temps, l’instant volé… et c’est vrai que les couleurs, le cadre, la lumières, sont merveilleux.

Nous arrivons à l’abbaye, faisons quelques photos… avant de repartir, je passe au pipi-room. Premier moment de solitude, quand il faut relever ses jupons, la traîne… je finis par faire pipi face à la cuvette… je ne relève ainsi que le devant de la robe, laissant traîner derrière la traîne et le voile.

On repart direction l’église. La tension monte… on arrive sur le parvis, je vois quelques invités comme dans un rêve… papa se gare… j’attends dans la voiture le signal… les invités rentrent dans l’église, et je sors de la voiture. Le curé m’accueille, et dit à papa « Qu’elle est belle ! ».  J’entends l’orgue qui joue « Les canons de Pachelbel ». Je reste seule avec mon papa, et ma petite demoiselle d’honneur. Le vent nous joue des tours, il souffle fort et fait envoler mon voile… 3m50 de voile qui s’envolent, c’est très lourd !! Je ne me souviens plus bien alors de chaque détail. Tout est flou, j’ai le sentiment de flotter… l’orgue entonne La Marche des fiançailles… je gravis les marches au bras de mon papa, et nous pénétrons dans l’église. Je vois flou, au milieu de ma bulle, de mes larmes, et mon voile sur le visage. Je vois Antoine, qui prend des photos, je vois les invités, fais un sourire à l’un, un clin d’œil à un autre… et je vois mon mari… il est si beau, devant l’autel ! Je ne distingue pas son visage… j’arrive aux fauteuils, mon papa me relève mon voile, m’embrasse… encore un moment d’intense émotion, il pleure, je pleure… il y a tant d’amour en ce moment ! Je m’installe devant le fauteuil, jette un regard à mon mari près de moi… je lui prends la main… il pleure encore, les yeux pleins d’amour… ma petite puce Victoria arrange mon voile derrière moi… la cérémonie commence.

Le mot d’accueil du prêtre est très personnalisé, les lectures sont  belles… les enfants d’honneur près de nous, dans leur habit, sont magnifiques… L’alléluia retentit après le psaume, la voix de la soliste se fait entendre, claire et pure, sur l’orgue… on sent l’émotion qui monte… l’homélie est magnifique, personnelle, ouverte, c’est plus une leçon de vie, qu’une leçon de culte. C’est une merveille… Je pleure à n’en plus finir, ma témoin passe son temps à me donner un mouchoir, durant l’Air de Rinaldo… je sens la main de mon mari trembler dans la mienne… Nous réprimons toutefois un fou-rire, car depuis le début de l’après-midi, mon bouquet tombe en lambeaux. La fleuriste m’a fait un travail de sagouin, et les fleurs tombent une à une. Ma témoin doit s’agenouiller près de l’autel, pour remettre les fleurs qui tombent comme les feuilles à l’automne… la petite puce qui tient le bouquet ne sait plus quoi faire la pauvre… Qu’ils sont beaux nos petits enfants d’honneur, qu’ils sont sages, et leurs sourires, leurs regards, sont tellement vivants et pleins d’amour ! Vient le moment le plus merveilleux de la cérémonie, l’échange des consentements.

Le prêtre se rapproche de nous, tient le micro et le livret de messe. C’est à mon mari de commencer… il dit trois mot, s’arrête… la voix complètement nouée, réprimant un sanglot… sa voix vibre, hésite… je lui sers la main très fort, les larmes roulant toutes seules sur mes joues… il arrive à terminer ses vœux, les yeux pleins de larmes, l’émotion est tellement forte ! Je prononce mes vœux à mon tour, j’arrive à maîtriser mon émotion, ma joie, mon bonheur, mes larmes, mon amour…

Le prêtre bénit les alliances, puis Adrien nous les présente. Mon mari me passe la mienne, les yeux dans les yeux…je lui passe la sienne, qui refuse de passer la phalange… nous rions… il finit de la mettre seul…

Vient le moment des prières… la bénédiction du prêtre, notre prière des époux, que je lis… puis le bouquet à la vierge… sur l’Ave Maria de Gounod divinement interprété par notre soliste, je me dirige vers la Vierge, son bouquet dans les bras. Je me recueille un instant auprès d’elle, la Mère, la Femme, celle qui enfante, celle qui aime.

Je pleure de nouveau comme une madeleine… je reprends ma place, Victoria me replace mon voile, ce qui fait sourire le prêtre, tant elle y met de l’application et de l’amour…

Vient le moment de la quête, de la décontraction, la signature des registres. Le prêtre vient nous voir, et nous remercie pour la merveilleuse cérémonie que l’on a faite. Il nous remercie pour la charge émotionnelle que nous avons donnée à notre mariage, il ne s’y attendait pas du tout. Il nous connaissait forts, il nous a vus sensibles, fous d’amour l’un pour l’autre… il nous remercie encore, nous disant que c’était la première fois qu’il voyait une telle émotion, que c’était magnifique, et un vrai bonheur de célébrer une union pareille. Je me retourne vers l’assemblée, les gens sourient… nous signons les registres, faisons des photos… les gens quittent l’église, nous attendons avec mon mari, un sourire gigantesque imprimé sur le visage… nous sortons sur la Marche Nuptiale à l’orgue, on se fait accueillir sous une pluie de riz, de confettis, de bulles… puis les gens viennent nous voir, nous embrasser, nous féliciter, nous dire à quel point la cérémonie était belle, intense, émouvante, l’orgue magnifique, la soliste merveilleuse…

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